Rappel historique :
Au début des années 1960, sous l’impulsion de la Société d’archéologie de Bagnols, la recherche archéologique prend son envol dans le Gard rhodanien. Les prospections systématiques qu’elle réalise sur le terrain et l’ouverture de plusieurs chantiers de fouilles autorisées lui permettent de rassembler un matériel archéologique conséquent. Elle se donne alors pour objectifs de trouver un local approprié pour en assurer la conservation et présenter au public les pièces les plus remarquables
En 1970, une partie de ses vœux se concrétise.
Son président Jean Charmasson, et Pierre Menjaud, adjoint aux affaires culturelles, mettent en rapport Hubert Gallet de Santerre, directeur régional des Antiquités Historiques, représentant le ministère des Affaires Culturelles, et Pierre Boulot, maire de Bagnols. Par la convention signée entre les parties le 12 février 1970, la « Maison Jourdan », route d’Avignon (aujourd’hui avenue Paul-Langevin), léguée à la Ville de Bagnols, est affectée à la conservation du matériel archéologique provenant du Gard rhodanien. Elle devient le Centre Archéologique Régional, section Antiquités du Musée Léon-Alègre situé, lui, au deuxième étage de l’hôtel de ville, place Mallet. Les premier et second étages de la « Maison Jourdan » sont aménagés en dépôt de fouilles.
Jean Charmasson est nommé responsable de la gestion scientifique du dépôt, mission qu’il assure, bénévolement, jusqu’en 1986.
À plusieurs reprises, la Société d’archéologie, devenue la SECABR (Société d’Étude des Civilisations Antiques Bas-Rhodaniennes) en 1977, organise des expositions temporaires dans les salles du rez-de-chaussée ouvertes au public à cette occasion.
Désirant présenter de façon permanente les objets les plus significatifs issus des fouilles réalisées dans la région, elle va œuvrer afin que ces salles réservées à des expositions temporaires deviennent un musée.
Grâce à l’action conjointe de la SECABR, de René Masse, adjoint à la culture, qui a su convaincre le conseil municipal présidé par Georges Benedetti, député-maire, et d’Alain Girard, conservateur des musées de Bagnols, le musée archéologique, dénommé Musée d’Archéologie Rhodanienne, voit enfin le jour. Il est inauguré le 24 juin 1983 en présence notamment d’André Nickels, directeur de la Circonscription Archéologique, du chef de cabinet du préfet, du maire de Gaujac…
En 1987, le conservateur des musées de Bagnols décide de libérer les deux premières salles des objets archéologiques exposés en 1983, évoquant l’hellénisation de la Gaule rhodanienne, pour y aménager un espace consacré à Léon Alègre. Le Musée d’Archéologie Rhodanienne devient alors le Musée Léon-Alègre, le musée de l’hôtel de ville créé par Léon Alègre ayant pris le nom d’Albert André.
En 2006, le produit des fouilles opérées dans la région, entreposé à la Maison Jourdan, est transféré au Centre de Documentation Archéologique du Gard à Nîmes.