Le vœu le plus cher de Jean Charmasson se réalise, Rhodanie, à partir de ce numéro 141, parait désormais en couleur.
Michel Christol, professeur émérite d’histoire romaine à la Sorbonne, analyse une des huit stèles funéraires des premiers siècles de notre ère trouvées à Chusclan. Comme leur nombre, les patronymes que le scientifique y relève, faits de noms celtes (Cassius) et romains (Cornelius, Quintus, Valerius), confirment l’intensité de la romanisation de la cité de Nîmes à laquelle appartient notre région.
Parmi bien d’autres précisions concernant les familles de Bagnols et ses environs, c’est un vrai roman qu’écrit Roseline Charmasson en tirant de l’oubli Pierre d’Augier, gouverneur de Bagnols où il mourut en 1616. Dans les pires moments de l’histoire de France, cet homme de pouvoir eut une carrière bien remplie : prévôt général du Languedoc, « gouverneur et capitaine de ville, château, port et anse de Sette (Sète) », prétendant aux titres de seigneur de Gicon et de Sabran, il fut finalement chargé en 1610 par Henri IV d’assurer le passage d’Agde « en Barbarie » des « morisques » chassés par les rois d’Espagne. Il y engagea ses deniers, générosité insigne dont il fut gratifié par une condamnation à être pendu !
Il s’agit de tout autre chose avec l’article de Louis Brun : qui fut Anne-Marie Meynaud de Saint-Marcel-d’Ardèche, surnommée « Sœur Olivonne » ? Avec Marie Roussel de Saint-Marcel-de-Careiret, elle fait penser à la célèbre Marthe Robin. Leurs « léthargies », « apoplexies », etc. sont-elles l’effet de leur sainteté comme le pensait le peuple de cette fin du XVIIIe siècle ou relèvent-elles de la psychiatrie comme on le dirait de nos jours ? Laissons au lecteur le soin de trancher…
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